Work

Travail

aspirin

assurance, money, family, potential

boring, obligations

boss, stress, project management

careful, professional, pride

city life, transportation

dedication, salary

eight hours, boring

hard, ambition

hard, satisfying

job, school, hate

load, responsibility

long hours, tedious

mental engagement, necessity, generally beneficial

money, exposure, people

passion, research

time consuming, difficult

virtue, progress

wage, profession, hard

weekdays, stress, money, career

accès, choix

argent, chômage

argent, plaisir, passion

école, santé

études, temps

contrainte, épanouissement, contre-nature?

développement, relations, argent

devoir, vie, réussite

difficile, production, dignité

fatigue, dépassement, chômage

fatigue, gagner sa vie

intéressant, fatigue

labeur, rude

lourd, épuisé

mal nécessaire, droit

mystérieux, excite

passionnant, équipe, construire

plaisir, effort, utilité

Discussion

Salut
à toutes et à tous. Je m'appelle Matthieu Boisot et je me suis
intéressé à ce qu'évoquait de chaque côté de l'Atlantique le mot
travail (work).

Et étonnamment, pour nous Français, c'est une idée positive du
travail qui ressort principalement avec plus de la moitié des réponses
faisant intervenir des mots à connotation positive tels plaisir,
réussite... Contrairement à l'idée que je me faisais des Américains,
fiers de leur travail, heureux de se lever tous les matins pour s'y
rendre, il apparaît que ce plaisir n'est présent que chez très peu
d'entre eux au contraire d'un sentiment d'ennui ("boring" cité deux
fois) ou de difficulté ("hard" et "difficult").Il me vient alors une
question : est-ce que les Américains aiment vraiment leur travail ou se
forcent à le croire ? J'attends vos réponses.

Certes, ce champ lexical transparaît également dans nos
réponses mais plus dans une notion de fatigue que d'ennui.
Aimerions-nous travailler mais à doses homéopathiques ?

Enfin, dans des proportions similaires apparaissent des mots
liés à l'argent (salaire..). Néanmoins, j'ai été surpris pas la faible
proportion de ces termes surtout pour des personnes étudiant dans des
écoles aussi prestigieuses que Polytechnique ou le MIT. Ceci est quand
même assez rassurant et prouve peut-être que nous ne sommes pas encore
obnubilés par les dollars ou les euros.

Ainsi, il semble que nous nous faisons des idées assez
semblables de ce qu'est le travail mais ceci n'engage que moi donc
n'hésitez pas à répondre à ce message.

Parlons travail...

Je ne suis pas surpris par notre vision du travail ici en
France. Pour la majorité d'entre nous, il est vu comme une contrainte
que l'on s'épargnerait bien.

De votre côté la pénibilité du travail est aussi clairement
ressentie mais il y a une dimension supplémentaire. En effet, on sent à
l'ensemble de vos réponses que vous n'êtes pas vraiment scolaires; en
revanche, vous l'associez de façon plutôt positive aux mots argent,
réussite, carrière dès qu'il s'agit de job, de la vraie vie. Chose
surprenante nous ne mentionnons pas une seule fois les mots carrière ou
emploie mais nous n'omettons pas de parler de chômage.

Finalement, votre vision semble plus positive sur ce thème.
Ce qui serait vraiment intéressant c'est de parvenir à comprendre
pourquoi. Qu'est ce qui dans notre société fait qu'aujourd'hui le
travail est généralement perçu négativement? Pourquoi vous donnez nous
l'image de personnes qui aiment leur travail autant? Je me demande si
ce n'est pas un problème d'éducation. Dès le plus jeune âge, on nous
transmet souvent, y compris à travers les médias français, une image
négative de l'école. Quand est-il chez vous?

I
have been analyzing the words used to describe work, and I found that
while we (as in MIT students) had a few (only 1 or 2) more negative
terms overall, you (as in students of the Ecole Polytechnique) had
fewer positive terms. So my conclusion is that we both pretty much have
very similar views on work. I think it is inaccurate to say that from
our responses one can gather that Americans do not like to work,
without saying the same about the French, and vice versa.

The
MIT idea of work was described very well in another thread. I think it
was in the school/ecole section. This association is probably because
to most of us, our work is synonymous with homework. Also, MIT students
do work a lot. I can't speak for anyone else on this, but I would be
bored without work. My courses are fun for the most part.

Personnellement,
je suis du même avis que toi Allison quand tu dis que sans le travail
tu t'ennuierais; et je pense qu'au fond nous ne pouvons qu'être tous
d'accord car le travail dans l'acception la plus générale du terme
constitue une très grande partie de notre vie. Ceux qui osent dire le
contraire ne veulent pas admettre cette vérité là! Peut-être ne
sont-ils pas intéressés par ce qu’ils font ? Peut-être n’aiment-ils pas
leur travail ? Mais il s’agit là d’un autre problème et il ne faut pas
confondre ces deux aspects. Il faut aussi comprendre ton analyse dans
le sens où le travail est un stimulateur intellectuel si ce n'est le
stimulateur intellectuel de nos vies! Je pense que c'est pour cela que
sans travail nos vies seraient particulièrement monotones. Par
ailleurs, je crois que nous ressentons tous le besoin de construire des
choses, de réaliser des projets pourvu que nous soyons un peu
ambitieux. Au vu des réalisations humaines, il me parait contre nature
de préférer ne pas travailler !!