The moral

Discussion

Here is *the* global question: "what is the moral of the story?" I think that in the French movie the personality of the 3 men changes as a result of their attachment to the baby. The 3 men no longer enjoy the parties, drugs, and other “immature” activities, once the baby disappears from their lives. In some sense, the 3 men become more adult. On the other hand, I think that the impact on the personalities of the 3 men in the American movie is much weaker. Everything just happens very fast, and the notion of a change is lost in the action. What do you guys think?

Ivan, I think the personality of the 3 men "changes" in the French version because they miss the baby - I mean, it's more of a sulking rather than a maturing. The same thing happens in the American version (for a shorter period of time) between the time that Sylvie leaves and the rush to the airport.

Anyway, about the moral of the story, I think the American version tries to convey a message about responsability - like when Jack tries to hand the baby off to his mother. The plot is in many places contrived and unrealistic, but I don't think that changes the moral. In the French version, the moral wasn't as clear to me. Maybe that's because the French movie was more realistic (what ordinary guys would do), and not all ordinary events have a moral or a "justice prevails" ending. Did anyone see a deep moral in the French version?

I believe that the two movies have the same moral. They both show that there are more important things in life then women, parties, etc. I think that this was more pronounced in the French version because the men actually had to make sacrifices in order to care for the baby. However, to me, both films seemed to be trying to say the same thing.

I have problems with discovering "a moral" in these two films (especially the American one) because it is hard for the audience to self-identify with the characters - the stereotype of the bachelors' life is very strong in both versions. Furthermore, the American film shows a lifestyle that does not at all correspond to the lifestyle of the spectators. I also don't see a moral because of the fact that both films show a fetish with the baby rather than a realization of bringing up a life. Yes, the men do learn how to do chores, but there doesn't seem to be a parental/educational responsibility. In this respect, the American film at least attempts to address this with the cliché speech of Jack's mother. The fatherhood realization is much smaller in the French film except maybe for his "pregnancy" when he was drunk.

Anyways, I don't think that comedies are meant to portray a moral.

I think the French movie brings something moral to the spectators.
The episode when Jacques is "pregnant" shows that even such a selfish person as Jacques begins thinking about life and contemplating why men cannot give life (directly). Also the changes in Jacques were really significant, e.g. once he even refused to go to his work. We saw how a little baby changed the adult man and I think there is at least some moral here.

bonjour à tous,
nous avons eu des problèmes avec le serveur dimanche, alors nous nous excusons de nos réponses tardives.
Pour ce qui concerne la morale (le message, plutôt ?) des deux films, je dirai ceci : Il ne faut pas oublier que le film français a été réalisé par une femme. La scène finale (la mère dans le berceau de sa fille) est une vision très féminine des choses (demandez à n'importe quelle mère de famille si elle n'a jamais rêvé de prendre la place de son très jeune enfant ne serait-ce que pendant 5 ms pour pouvoir DORMIR, ne plus affronter la responsabilité, le regard sans pitié des "autres" !!! En fait, en regardant les deux films, je n'ai jamais eu dans le film américain l'impression d'être dans la vraie vie. C'est peut-être cela la grande différence entre les deux films : l'un est de l'entertainment, l'autre montre une vision plus intérieure de la relation à l'enfant(et effectivement parfois poétique) . Et en ce sens la réaction des 3 hommes français, tellement englués dans l'image sociale masculine (tous les plaisirs et aucune responsabilité), si désireux de fuir, est tellement belle ! Le refus concret de la situation (je ne veux pas de ce gnard!!!)est plus finement observé dans le film français, ainsi que la construction de l'amour envers l'enfant. Enfin, la scène dans la pharmacie (pour le lait et les couches) est d'une grande réalité, et, je tiens à le faire savoir, si les parents, homme ou femme, rient autant en voyant cette scène, c'est que cette description est STRICTEMENT LA REALITE !!

Salut Milena,
contrairement à toi, je pense que l'on peut mettre de la morale même là où il n'y a pas d'identification apparente et j'en veux pour preuve un grand fabuliste français, Jean de La Fontaine. La morale, à mon sens, est indissociable de l'homme. Constater son absence, c'est déjà reconnaître son existence. Partant, ce film, notamment dans sa version américaine, déborde de morale. L'image du père modèle, du bon citoyen, de l'homme actif, de ce qui ce fait et de ce qui ne se fait pas...tout cela participe de la morale. Moralité de l'histoire version US sur fond de slogan marketing "parce qu'ils le valent bien" (financièrement s'entend). Moralité de l'histoire version française : la rédemption de l'homme, pauvre pécheur.

I believe there is a moral in the French movie. The topic of the movie as whole has this moral of how three single males living without responsibility can be changed by the baby. Even if the movie is much more realistic than the American, just the topic carries a moral that is valid in either culture. The difference is that the American movie has lots of morals, the big moral plus a bunch of little ones, pouring from all over, and they are made explicit. So many morals, and they way they are made explicit again and again, makes the film completely irrealistic (among other things).

Je ne trouve qu'une seule "morale" dans cette comédie sentimentale puisqu'il s'agit de "sentiments paternels". Pour autant que l'on puisse parler de morale ? Pour ma part, nous assistons d'avantage à une vision sociologique apparue au début des années 80. La place du père dans le cadre familial. Quasi absente, du moins dans les mentalités et pour une catégorie de la gente masculine à tendance machiste, le nombre croissant de divorces et de ruptures familiales ont laissé apparaître une demande des pères qui réclament une présence de plus en plus importante dans le cadre de l'autorité parentale. Mais en sont-ils capables ? Coline SERREAU, la réalisatrice de la version française, a voulu le démontrer : la femme, mère pour la première fois, est, comme les protagonistes du film, confrontée aux difficultés de la maternité avec tous les "petits tracas", fatigues et autres soucis domestiques que cela comporte. La "petite histoire" nous informe que cette réalisatrice a écrit le scénario de son film peu de temps après sa première grossesse ; je trouve amusante la transposition de cette maternité au père. Sur un plan cinématographique, quoi de plus banal qu'une maternité dans les années 80 ; l'intérêt comique de la situation relâtée par les deux versions du film ne serait sans doute pas le même de nos jours. Le changement des mentalités ayant d'ores et déjà bien avancé.

Stéphane et julien

Mais Ian, que fais-tu debout à une heure pareille?!! Et, admettons que tu aies une bonne raison d'être debout, QUE FAIS-TU SUR LE FORUM?

L'effet comique parait, selon nous, être la clé de la difference sociologique entre les conceptions françaises et americaines du cercle de la famille. Ce qui nous fait rire dans la version française est le fait que trois hommes soient confrontés aux difficultés quotidiennes d'une mère. Cela démontre alors que l'homme français ne s'occupe que peu de l'entretient de ses enfants, tâche qui incombe traditionnellement à la mère.
En revanche, la version américaine nous présente des hommes parfaits, et l'effet comique est basé sur le show. Quand on connait l'histoire personnelle de Tom Selleck, on imagine aisément qu'il puisse se mettre à la place d'une femme... La moustache n'a jamais été signe de virilité, tant pour les village people que pour Freddy Mercury.

Julien

Ah bon? Je n'étais pas au courant pour Tom Selleck. C'est fou ce qu'on peut se cultiver sur ce forum...

Alexandra,

ah, any time is good for work (these nocturnals schedules are not strange here at MIT). I was very amused by your comment.

Ian

engage